Réveillon somno-orthostatique
Aujourd'hui, je vais parler en xyloglotte, qui est loin d'être une nécroglotte.
Ben oui, c'est comme ça. Il y a longtemps que je voulais le faire ce post sur la xyloglossie, et mon extinction de voix récente qui m'a rappelé combien parler manque quand on ne peut plus et combien les mots sont amusants m'a poussée à enfin le faire.
Comment comprendre ? Il faut juste avoir un peu d'imagination et tout prendre au pedigramme. Allez, en plus je vous gâte, ce ne sera pas un bibliopotame ! Mais c'est un peu capillotracté...
L'an dernier, surmontant ma tridécatabulophobie, j'avais invité quelques amis pour le Réveillon du 31. Avec Nabuchodinosaure, le plus vieil opéra de Verdi en musique de fond, et un peu de cubitole (ou cubitoil), nous avons tout d'abord mis la main à la pâte, même les ambisenestres, pour préparer de petits buccodéridants à déguster à l'apéritif.
J'avais réuni différents types de personnes : parmi les hommes, il y avait un petit alburostre de 22-23 ans, un egobèse, un antirotondogyrateur, un doux stratocumulocéphale, un passionné de cyclohexagonogyration et l'inévitable orchidoclaste.
Parmi les filles, ma voisine balnéocantatophile qui adore Céline Dion (je connais tout son répertoire maintenant, à force de l'entendre), une autre voisine qui s'avéra être une podoclaste de première (je ne l'inviterai plus celle-là !) et mes trois copines Léa, Martine et Cath, tricoteuses comme moi.
Plutôt céphalogyre, le vin aidait à détendre l'atmosphère et à rendre le dîner convivial. Je découvrais mes invités sous un jour nouveau : l'égobèse était finalement un vrai tabulopodosophe, le cycliste adorait faire des rhinopodes et le stratocumulocéphale présentait une gastéropodoconchylophagomanie. De leur côté, les filles riaient de tout ça, l'ambiance était au top et minuit se profilait avec beaucoup de joie.
A un moment, la discussion aborda le pangéoréticule, et j'entendis Léa glisser à l'oreille de Cath qu'elle avait vu Martine sur un site.
Cath : "comment ça, sur un site" ?
Léa : "Ouais, tu sais, Knittic ou un truc comme ça, un site d'échanges"...
Cath : "Echangiste ? elle" ?
Léa : "Euh... non, pas tout à fait... Un site d'échanges, quoi, tu sais ce que c'est, non" ?
Cath : "Bon, tu ménerves, là, arrête de faire de la potogyration et dénominofélinoféline à la fin ! Faut-il que je te nodovermiculotracte "?
Léa : "... elle propose d'échanger le pull que tu lui as tricoté pour Noël".
Cath : " Quoi ? Tu es sûre ? Tu n'es pas en train de pratiquer de l'intraoculodigitalie" ? Quelle bovinoderme !... Martine" !
Martine (qui a déjà deviné qu'on parlait d'elle) : "euh... oui" ?
Après quelques explications, Martine a commencé à verser des lacrymosaures. Quelle pseudopyge, celle-là ! Puis le ton est monté et Léa a plomboclasté. Rhinoscopiquement, je devinais que la soirée allait devenir chaude. Tout le monde s'en est mêlé, puis les coups sont partis.
Le lendemain, beaucoup avaient une xylocéphalie, mais seule Martine avait une mélanoculophtalmie.
Cette année, je n'invite personne !
En tout cas, ce n'est pas à moi que ça arriverait vu que mes cadeaux tricotés pour Noël ne sont restés que dans le domaine de la prévision la plupart du temps...
Les Mrs B noires sont restées en pelote.
Le collier est aussi resté en pelote et en perles.
Le châle ? Je n'ai fait que mettre en pelote l'écheveau...
Enfin, celui-là, il était pour moi !
Le tricot que je devais vraiment finir ? Un tiers de fait. J'ai honte.
Alors pour me venger, j'ai démarré une petite écharpe en Alpalima de Phildar, dans deux tons de rose, pour un collègue de bureau. Oui, j'ai bien dit UN ! En 3,5, modèle de mon cru.
Je n'ai vraiment plus le temps de tricoter, ça n'avance pas et je le regrette. D'où les longues plages de silence de mon blog. En plus, j'ai récupéré il y a un bon mois un ou plusieurs cheveaux de Troie en même temps, malgré mon antivirus à jour, et j'ai dû tout reformater. Total, je n'ai plus de son (où est-il passé ?) et impossible de récupérer Microsoft Photo Editor. Ah, que ça ménerve cette informatique. Mais à part ça, tout va bien, je vous assure !
Je termine donc en vous souhaitant un bon pneu 2008,
- oh pardon, encore un coup de la xyloglossie -, je voulais dire une très Bonne Année 2008, remplie de joie et de petits bonheurs variés, de belles pelotes et de beaux tricots !
T'attends quoi, toi ? Le Père Noël est déjà passé, tu l'as loupé ?
A bientôt, vale,
Christine