Rien ne va plus !
Non, décidément, rien ne va plus sur cette fichue planète.
Le temps est détraqué, la Californie brûle pendant que la France est inondée, les bourses font du yoyo, Air France est en grève, la SNCF est victime d'actes terroristes, les médecins siciliens soignent les morts, des supporters argentins détournent un bus pour assister à un match de foot, l'OM s'effondre devant Lorient et l'AS St Etienne coule à Lille !
Et maintenant, Coca-cola serait français !
Rien ne va plus je vous disais.
Que j'vous raconte un peu tout ça...
La feuille de coca (Erythroxylon coca) est mâchée de façon traditionnelle dans les Andes depuis des siècles et des siècles ; ce machouillage libère de la cocaïne (à faible dose) qui a des propriétés anesthésiantes et stimulantes car elle coupe les sensations de faim, de soif et de fatigue. Déjà au passage, vous remarquerez que ce ne sont pas les américains qui ont inventé le chewing-gum... ils ont copié.
La deuxième moitié du XIXème siècle se découvre un intérêt grandissant dans les plantes exotiques grâce aux relations coloniales. La coca débarque en Europe, et en 1859, on isole la cocaïne et on étudie ses effets. Angelo Mariani, préparateur en pharmacie d'origine corse s'intéresse de près à cette plante et fait faire trempette à ses feuilles (je parle de la coca) dans du vin de Bordeaux : le vin Mariani naît en 1863. (J'en vois qui se demandent pourquoi il n'a pas pris des feuilles de clémentines...).
Admirez la beauté de l'inca femelle...
Et même les enfants peuvent en boire !
Boisson stimulante dans tous les domaines, vendue en pharmacie car elle contient de la cocaïne quand-même, elle est largement prescrite histoire de s'en jeter un, et la jet set de l'époque devient également vite accro. Même Victoria, la puissante et coincée reine d'Angleterre ! Et même les American Presidents (et sûrement les first ladies qui vont avec).
C'est un succès mondial. Très vite copié bien sûr.
Rââ... on approche du dénouement.
C'est à Atlanta que ça va se passer. John Pemberton, pharmacien (eh oui, c'était comme ça à l'époque, beaucoup de pharmaciens inventaient des petits remèdes au fond de leurs officines), veut creuser le filon qui semble très juteux. Alors il invente le Pemberton's French wine coca en 1985 (gonflé, non ?). Vendu également en pharmacie. Et qui connaît vite son petit succès.
Las, Pemberton n'a pas de bol. En plein lancement, son tonique est atteint par la Prohibition en 1886 ! Mais Pemberton a du génie. il enlève le vin, bien obligé, et développe une nouvelle boisson non alcoolisée sous forme de sirop, qu'il aromatise avec de la noix de kola, source de caféine. Cette nouvelle boisson tonique se sert au verre dans les bars, après dilution par de l'eau gazeuse (soda water). Un an après, le nom de French wine a disparu, remplacé par... Coca-Cola. Immense empire aujourd'hui, mais déserté par la cocaïne depuis très longtemps (réservée à l'usage médicinal).
La noix de kola, coup de génie américain ? Que nenni les filles, et je vous le prouve !
Une autre boisson à succès
Le quiquina, ou écorce du Pérou, est utilisé depuis longtemps par les incas pour lutter contre le paludisme. Dès le XVIIème siècle, des extraits de quiquina guérissent les grands de ce monde de leurs fièvres des marais (il y a du paludisme en Europe à cette époque).
Mais au XIXème siècle, les vins toniques sont à la mode, et on s'intéresse au quinquina pour le mettre dans son verre. En plus, ça rend fort !
Et là aussi, tout le monde en veut !
En 1846, un autre pharmacien, Joseph Dubonnet, met au point une boisson à base de quiquina, apparemment en réponse à une demande du gouvernement ; les troupes qui stationnent en pays impaludé rechignent à avaler du quinquina au goût très amer, et on cherche à trouver une façon plus agréable de les protéger du parasite. Et hop ! un p'tit verre pour trucider le palu !
d'où l'expression "être noir" ?
Vous vous souvenez de la pub ?
Du beau, Du bon, Du bonnet
Alors comme rien ne va plus, parce que Jamieson&Smith ne m'a toujours pas envoyé ma laine, et que je boude, j'ai fait du bonnet.
Des moches
improvisations au gré de l'humeur
Des plus beaux
Modèle Inca cap de Mag Candis dans Mission Falls Just kidding : tricotés avec des restes (genre Sport de Bergère de France en grosseur), en rond et pas à plat, je me suis beaucoup amusée. J'aime ses nopes sur le premier rang qui empêchent le bord de rouler (un peu longues à faire, mais ça vaut le coup), les rares barres de point mousse avec une couleur contrastante et la fermeture du dessus. Quant aux pompons, beaucoup plus rapides à faire que des vrais ronds.
Une petite improvisation avec une laine rouge fluo à éteindre à tout prix par un marron, et de nouveau les pointes pomponnées :
Une jolie composition florale trouvée sur Ravelry : Flore Petal hat de Tina Whitmore (regardez les différentes versions colorées). Assez long à faire, car il y a plusieurs volants et qu'on doit fixer les pointes à la fin car elles roulent, il se tricote en rond et nécessite 2 aiguilles circulaires. Magnifique, n'est-il pas ?
Et puis j'ai fini mes petits mocassins, aussi trouvés sur Ravelry (en Super Baby de Phildar et laine layette de Mondial tissus). Très rigolos à faire, les explications sont parfaites et en plus, c'est vraiment original, non ?
Et puis j'ai tricoté quelques rangs de mon châle. Pas spectaculaire comme avancée !
Et puis je vous quitte !
A bientôt, vale,
Christine