Loin les vacances...
Eh oui, toute chose a une fin, les vacances comme le reste.
Dommage...
Vacances entre Perpignan et l'Espagne, histoire de renouer avec un pays et une histoire que j'aime.
La location ? Bien. La même qu'il y a 2 ans, donc pas de surprise. Même le jardin du voisin n'a pas changé, seules les couleurs des chats qui y dorment varient selon les jours ou les heures !
Histoire de vous faire rêver de soleil à la veille d'un automne qui s'annonce précoce, voici quelques images de Collioure.
Mais je vais plutôt vous montrer un côté moins connu de cette région, l'art roman catalan à travers quelques sites entre Argelès et le Boulou, au pied des Albères, tout près de la frontière espagnole et de la Via Domitia.
Saint Martin de Fenollar
C'est une toute petite chapelle dans la nature, construite au XI ème siècle. Son intérêt ? Elle abrite des fresques remarquables aux couleurs très vives, malheureusement interdites de photos. Donc je n'en ai pas, mais vous en verrez sur ce site sinon Google images vous en montrera plein...
Elle sert de dépendance agricole jusqu'en 1950, puis on commence à la restaurer à la fin des années 60 ; les fresques ne se sont bien conservées que dans une partie de l'édifice, mais on les connaissait dans la région comme en témoigne cette carte postale envoyée il y a 100 ans. A peu près à la même époque, Picasso et Braque se sont émerveillés devant ces peintures et s'en seraient inspirés.
Santa Maria del Vilar
Ici, il s'agit d'un petit prieuré construit en 1083 à quelques kilomètres de Villelongue dels Monts, à l'origine un bâtiment hospitalier pour les pèlerins de Saint Jacques. Là aussi, l'histoire en a fait une dépendance agricole à l'aube du XIXème siècle : les bâtiments ont servi d'écurie et de porcherie ! A l'abandon depuis les années 1940, le site a été racheté par une certaine Madame Triadou en 93, bien inspirée.
La restauration commence avec des bénévoles ; on s'aperçoit très vite que les quelques fouilles imaginées au départ vont se traduire par un chantier plus important, des mètres de terre recouvrant de nombreux éléments. On retrouve entre autre l'église primitive (juste les fondations), les restes d'un nympheum et d'une tour romains, 13 sarcophages wisigoths, une salle voûtée carolingienne, l'ancêtre du paratonnerre, on déblaie l'église -la plus récente : sa porte asymétrique -un pilier est plus court que l'autre-, d'origine, est en bois percé de meurtrières et décoré de ferronneries.
Mais surtout, les murs de cette église abritent des fresques vives qui datent du Moyen Age. Photos interdites là aussi.
Comme l'Eglise catholique ne s'y intéresse pas, le site est repris par une communauté orthodoxe roumaine. En plein Languedoc ! A visiter absolument, c'est magnifique.
vue générale du côté de l'entrée :
Saint Genis des Fontaines
Là, ce sont des vestiges d'une abbaye bénédictine qui date de 800. Une sculpture remarquable du XIème siècle en marbre blanc sert de linteau à la porte d'entrée de l'église ; c'est la plus ancienne sculpture romane datée.
Le cloître a été démantelé, ses colonnes et chapiteaux vendus à des particuliers, mais ils ont pu ête rachetés pour la plupart, sauf ceux partis Outre-Atlantique. Sa restauration nous rend un très bel ensemble :
Là, j'ai fait très fort : j'ai dû photographier les 2 chapiteaux les plus moches de tout le cloître ! Si vous voulez en voir des plus beaux, c'est par ici.
Saint André
Pour terminer ce petit tour, une église du XIIème siècle qui elle aussi possède un linteau en marbre blanc très similaire à celui de Saint Genis des Fontaines.
et sur la droite, une étrange bestiole :
Et le tricot ?
Non, il n'est pas placé sous le signe des vestiges, ni sous la bénédiction d'une église ! Mais j'aurais préféré...
J'ai donc ENFIN terminé le petit châle en alpaga et Delight de Drops, celui dont Jogeo-the-best a vu les débuts fin août. En fait, c'était les débuts du deuxième ! Et j'avais déjà refait 2 fois la bordure ! Car dans ma précipitation, je me suis trompée dans mes calculs. Alors hop, on recommence. Pas fière.
Les photos ! Les photos !
Allez, je m'éxécute. Voici Ash & Fire (cendre et feu), dont le point -et les couleurs- veulent évoquer une soirée passée au coin d'une cheminée.
Déployé devant mon éternel fond :
porté par ma veste, de face et de dos:
La bordure associe jersey envers et jersey endroit, un motif de feuille/flamme, et des trous-trous qui aident à former des pointes ; c'est tout simple, mais le nombre de mailles varie d'un rg à l'autre.
Le point fantaisie n'est pas compliqué : les petites flammes qui dansent sont obtenues par un travail de mailles glissées et de diminutions. Là aussi, le nombre de mailles varie d'un rg à l'autre. Le châle, tricoté en partant du bas, se termine par quelques rgs en alpaga bordés d'un picot qui rappelle le motif :
L'étape du tricot étant terminée, j'en suis à l'écriture : explications détaillées, rg par rg, et grilles, également rg par rg. C'est long. Je viens de terminer le français et la mise en page, je n'ai donc plus qu'à traduire. Et essayer de ne pas me mélanger les pinceaux, car la rédaction est mixte : une partie en français, une autre en anglais.
Edit du 15 octobre : le modèle est en vente au prix de 4,00 € soit sur Ravelry, soit sur Créations on line.
Et je commence un autre petit châle, toujours avec mon couple infernal, l'alpaga et la Delight de Drops. Dans des couleurs, mmm... on en mangerait, non ?
A bientôt, vale, et merci pour tous vos messages sur mon dernier post,
Christine
et merci pour tous vos messages sur mon dernier post !