La guerre des goals
Le Bellum gallicum (ou De bello gallico) relate la guerre des Gaules qui s'est tenue de 58 à 51 av Jésus-Christ.
A cette époque, il y a plusieurs Gaules :
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la Gaule cisalpine, conquise par les romains à la fin du IIIème siècle av JC et devenue une extension de Rome ;
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la Gaule "en toge", ou Narbonnaise, sous la coupe de Rome depuis 121 av JC (encore appelée Provincia, qui a donné Provence), donc bien romanisée ;
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et la Gaule dite chevelue (les celtes ont les cheveux longs à la différence des romains), indépendante, qui comprend la Gaule Celtique, la Gaule Belgique et l'Aquitaine :
En -58, Giulio Iglesias Cesare devient gourverneur de la Gaule cisalpine, de l'Illyrie et de la Narbonnaise. Jules a de l'ambition et sera un grand chef militaire.
Ses soldats ont pour rôle de contrôler les voies de circulation :
In vino veritas
La guerre des Gaules démarre par une migration des Helvètes en -58 : les Suisses de l'époque fuient les Germains et décident de s'installer dans le pays des Santons (la Saintonge actuelle, Charente et Charente-Maritime), donc de traverser la Gaule. Ca ne plaît pas du tout aux chevelus qui regardent d'un drôle d'oeil ces cousins celtes aux moeurs étranges :
O tempora ! o mores !
Les chevelus décident d'appeler Jules à la rescousse pour défendre leurs frontières :
13 juin 2006 : France-Suisse, 0-0
L'année suivante (-57), Jules soumet la Gaule Belgique
Vae victis...
L'année suivante (-56) , les troupes de Jules se battent en Normandie, en Bretagne (l'Angleterre actuelle) et en Aquitaine.
La plus grande partie de la Gaule chevelue fait allégeance à ce gouverneur romain.
Les Romains se détendent et s'amusent comme ils peuvent.
Ils sont fous ces Romains...
Las, en -55, des Germains traversent le Rhin. Jules se précipite, ravage les camps ennemis, traverse lui aussi le Rhin (dans l'autre sens) et dévaste la Germanie.
4 juillet 2006 : Allemagne-Italie, 0-2
Angela Merkel, Chancelière fédérale, et Franz Müntefering, Vice-Chancelier, assistent impuissants à leur défaite
Tu quoque, fili...
- 54 : les Romains respirent, et croient la Gaule chevelue enfin soumise...
Mais...
... il reste un petit village d'irréductibles,
dont le chef Abraracourcix (ou Vercingétorix surnommé Astérix, ou encore Numerodix - l'avis des historiens divergeant beaucoup sur cette période incertaine de l'Histoire) tient encore tête à Jules.
-53 : Vercingétorix, 20 ans, prend conscience de la menace des Romains sur son indépendance et fomente une coalition de tous les peuples de la Gaule.
Ce jeune chef des Arvernes résiste vaillamment aux troupes romaines accourues d'Italie, partout où il les rencontre :
Si jeune et déjà couvert de gloire !
27 juin 2006 : France-Espagne, 3-1
1er juillet 2006 : France-Brésil, 1-0
Fiat lux !
5 juillet 2006 : France-Portugal, 1-0
"Quelle main tu veux, Ielosubmarine ?" "Et qu'est-ce que tu veux que j'en fasse de ta morue, hein, Ordralfabetix ?"
Je la jette, tiens !
-52 : année décisive pour la Gaule chevelue
C'est d'abord la bataille de Gergovie et la victoire de Vercingétorix. Les Gaulois sont fous de joie :
Ave Caesar, morderiri te salutant !
Leurs chiens aussi, mais en plus intériorisé :
Cogito ergo sum
Jules se fâche : Alea jacta est,
et envoie ses tortues impériales.
Et c'est là que Vercingétorix, trop confiant en lui-même sans doute, commet une erreur stratégique : c'est Alésia, la défaite, et la reddition des Gaulois (Errare humanum est aurait dit le chef arverne en se soumettant, Ite missa est aurait répondu Jules).
-51 : la Gaule est entièrement soumise.
Les Romains pacifient toute la Gaule transalpine (Narbonnaise, Aquitaine, Celtique et Belgique)
Il aura fallu 8 ans aux troupes romaines pour dominer les Gaulois. Peut-on raisonnablement penser qu'en 90 mn, ils puissent faire la même chose ? Et si Ribery, le p"tit gars du Nord, leur mettait un but comme le 27 juin dernier avec les espagnols ?
Dimanche 9 juillet : France-Italie.
Une des deux équipes écrasera l'autre et l'autre ne pourra pas entonner son hymne national à la fin :
Le match entre les cisalpins et les transalpins d'aujourd'hui n'aura que deux possibilités d'issue :
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la revanche sur Alesia pour les Gaulois Français (Veni, vidi, vici pourra dire Raymond Domenech),
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ou la confirmation de cette ancienne victoire par les Romains Italiens (Bis repetita placent pourra dire Marcello Lippi).
En attendant,
j'ai fini Ecorces dont je vous parlerai sur le plan technique la prochaine fois :
En 4 fils de Marygold (pure laine), taille 8 ans
boutons autrichiens en étain et bois
Quant au schmilblick, trop facile... Oui, c'était bien une fleur de courgette sur pied, mais une courgette JAUNE (bravo à Noémie !). La preuve :
Le schmilblick de la semaine : à qui appartient ce regard ?
A bientôt, vale,
Christine
(PS : je tiens à préciser que je n'ai rien contre les équipes non françaises !)